L’addiction : une solution d’urgence face à la détresse 

Psychologue Paris 

 

 

     Hachet (2007, p.37) affirme que l’addiction possède une fonction auto-thérapeutique tout comme Le Poulichet (1987) qui justifie cette notion en expliquant que la drogue vient neutraliser ce qui prend valeur de menace à un moment du vécu du sujet. La toxicomanie protège alors le sujet d’un plus grand danger, telle qu’une désorganisation trop importante due, par exemple, aux bouleversements de la puberté et de l’adolescence.

     Par ailleurs, les auteurs insistent sur l’aspect économique d’une telle solution toxicomaniaque. Le Poulichet (1987, p.134) considère ainsi la toxicomanie comme un dispositif d’urgence ayant une dimension essentiellement économique. Afin de souligner cette idée, elle cite les travaux de Savitt qui considère la consommation de drogue comme une possibilité d’abaissement des tensions. Le philtre (la drogue) a ainsi les valeurs d’un filtre sur le modèle d’un pare-excitations. Le début des consommations fait suite au surgissement d’une menace et acquiert ainsi une fonction centrale d’auto-conservation (Brusset, 2004).

     En lien avec nos considérations antérieures, nous pouvons finalement considérer que la toxicomanie présente une antinomie : c’est une forme de disparition qui est un rempart contre une autre forme de disparition.

 

***Extraits de la recherche  » Toxicomanie et adolescence : une figure du temps suspendu ? »***

 

 

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