Commencer une thérapie à Charenton le Pont et alentours 

Les Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC) sont des thérapies dites « brèves ». En effet, leur durée est définie à l’avance. Elle n’excède généralement pas une année et s’étend de plusieurs semaines à quelques mois.

Leur but est de supprimer les comportements, les pensées, les affects considérés comme négatifs afin de les remplacer par des comportements plus conformes à une pseudo-normalité adaptative. La suppression des symptômes est donc le but majeur de ses thérapies.

Le praticien se concentre ainsi sur le symptôme et non sur la personne prise dans sa globalité. Le sujet est laissé de côté, tout comme l’inconscient.

Les TCC sont utilisées aussi bien avec les adultes qu’avec les enfants.

Les thérapies comportementales ont commencé à beaucoup se développer dans les années 50. A partir des années 1970-1980, les thérapeutes commencent également à s’intéresser à l’aspect cognitif et plus uniquement à l’aspect comportemental.

Ivan Pavlov est sans doute l’un des précurseurs les plus importants des méthodes comportementales. Il a mis en avant le conditionnement pavlovien sur la base d’expérimentations avec un chien. A force de présenter une cloche à un chien, celui-ci salive car en amont Pavlov a fait en sorte que le chien associe la cloche à la nourriture. Voici un schéma expliquant le conditionnement pavlovien :

Stimulus inconditionnel (viande) → réponse inconditionnelle (salivation)

Stimulus inconditionnel (viande) + stimulus neutre (cloche) → idem (salivation)

Stimulus conditionnel (cloche) → réponse conditionnée (salivation).

Par la répétition d’un comportement, il est donc possible de changer une réponse comportementale chez le chien. En écho, les TCC proposent par exemple la technique de l’exposition. Il exposent une personne qui a la phobie des araignées à une photo de cet arachnide, puis à une image qui bouge, puis à une vraie araignée. A force de répétitions, l’individu ne développe plus d’angoisse face à l’araignée.

Cependant, le fonctionnement humain est bien plus compliqué que celui de l’animal. C’est pour cette raison que les TCC ont une limite majeure. Le symptôme disparaît et même très rapidement, mais celui-ci va venir se déplacer ailleurs, sur autre chose (une autre phobie, un trouble sexuel, des difficultés relationnels etc.). Le problème de fond n’étant pas réglé, la souffrance réapparait tôt ou tard chez l’individu. Il y a d’ailleurs beaucoup de patients qui quelques mois ou quelques années après une TCC rendent visite à un psychothérapeute ou un psychanalyste. Ils mettent en avant les limites de la TCC qui apaise pour un temps, mais pas définitivement. Imaginiez mettre un pansement sur une blessure, sans désinfecter et soigner la blessure en amont. On ne voit plus le bobo certes, mais une infection ou une blessure plus grave ne tardera pas.

Watson et Skinner viendront enrichir le modèle de Pavlov mais resteront dans cette même logique limitée.

Les thérapies cognitives vont elles introduire les termes de schémas dysfonctionnels, de distorsions cognitives, de pensée dichotomique, de surgénéralisation… Chaque fois, le fonctionnement psychique humain est schématisé à l’extrême, réduit à des cases. L’inconscient et le conflit psychique, éléments majeurs pour la compréhension du sens de la souffrance humaine, sont complètement laissés de côté.

Les TCC ont donc un aspect très vendeur, très « tape-à-l’oeil ». Si l’on vous disait que vous pouvez être soigné en trois mois avec des étapes bien précises et bien définies, diriez-vous non ? Le succès des TCC va de pair avec nos sociétés actuelles où la rapidité, l’efficacité, le délaissement de la subjectivité dominent. Avec une TCC, je perds ma phobie en trois mois, top chrono. Avec une TCC j’arrête de fumer en deux mois. Avec une TCC, je perds mes TOC en quatre mois. Mais à quel prix ?

L’humain ne se résume pas à des schémas de normalité ou de dysfonctionnements. Ces thérapies peuvent d’ailleurs venir culpabiliser de nombreux patients qu’on entend dire « mes schémas sont distordus, ils ne conviennent pas à la réalité, c’est de ma faute ». Le fonctionnement psychique est bien plus riche. Il ne s’agit pas d’être normal ou non. Il s’agit de souffrance. Et celle-ci ne se résume pas à des schémas dysfonctionnels de pensées ou de comportements. La souffrance a un sens, les symptômes ne viennent pas de nulle part, ils sont là pour une raison. L’histoire personnelle et subjective du sujet, tout comme son inconscient, sont essentiels pour que l’être puisse mettre un sens sur ce qui lui arrive. Après de nombreuses années de résultats solides et scientifiques, l’efficacité de la psychanalyse n’est plus à prouver.

De nos jours, les TCC ont le vent en poupe. Quoi de plus attirant et rassurant qu’une thérapie rapide et concrète ? Quoi qu’il en soit, le choix des thérapies revient aux patients. Ils sont seuls juges du chemin qu’ils souhaitent emprunter face à leur souffrance. Du semblant d’efficacité à la rencontre de sa propre vérité, chacun choisit sa voie.

Pour commencer une psychothérapie ou une psychanalyse à Charenton le Pont et alentours contactez le 06.35.47.81.36 ou laissez un message à cette adresse fairouz.nem@gmail.com